Cas 506712
Dans la mesure où cette incisive latérale, servant de pilier de bridge, ne peut pas être préservée, son extraction entraînerait la perte immédiate du pont antérieur. Le patient serait par la suite contraint de faire remplacer son pont par deux couronnes sur implant, une dépense correspondant à plus de 10 000 $ et de longs mois de guérison en perspective. Au contraire, si la dent peut être préservée, le remplacement du pont existant pourrait ne pas être nécessaire dans l'immédiat. Si cela le devenait, la prothèse sur dents naturelles pourrait être réalisée dans un délai ne dépassant pas les quinze jours, et cela, au tiers du coût de la pose de couronnes sur implants.
La dent peut-elle être préservée? Convaincus que l'intervention en soi a toutes les chances d'échouer, de nombreux praticiens à l'heure actuelle pensent qu'elle ne peut pas l'être et ils invoqueront avec raison les faits suivants :
- La lumière du canal est invisible à la radiographie, ce qui implique de pouvoir être capable de localiser un canal possédant un diamètre inférieur à celui d'un cheveu.
- Il y a déjà eu deux tentatives infructueuses de localisation du canal. Cet état de fait complique le tableau clinique puisque les repères anatomiques internes qui auraient pu nous aider à localiser le canal sont perdus.
- Cette dent sert de pilier de pont, par conséquent sa forme extérieure qui aurait pu aussi nous servir à localiser le canal est altérée
- La chambre pulpaire est obturée avec du composite ayant la même teinte que les parois dentinaires, cela compliquera d'autant l'intervention puisqu'il est à présent encore plus délicat d'excaver sans délabrer davantage ce qui reste des parois dentinaires
Le microscope opératoire, en changeant la donne, a permis de surmonter tous ces obstacles. Par conséquent cette dent perçue au premier abord comme étant sans espoir a pu être préservée.
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